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samedi 1 octobre 2011

Rousseau et Kavanagh, les chouchous des Français

Alors que les chanteurs québécois ont envahi la France depuis plusieurs décennies, les humoristes, de leur côté, n’ont été qu’une poignée à percer le difficile marché français. Depuis une douzaine d’années, ils ne se résument qu’à deux noms : Stéphane Rousseau et Anthony Kavanagh. « J’adorerais que l’humour québécois soit aussi connu que la chanson, en France », dit Anthony Kavanagh.

C’est sans grande surprise que les deux comiques se retrouvent en tête du sondage de Léger marketing, à la question « Quel est votre humoriste québécois préféré? ». Pas de chicane ici puisque Rousseau et Kavanagh obtiennent chacun 42%. L’humoriste suivant est Michel Courtemanche, avec 12%. François Pérusse obtient quant à lui 7%.

Les nombreuses différences culturelles et la nécessité de s’installer en France expliquent en grande partie pourquoi les humoristes québécois n’ont pas été nombreux à connaître un grand succès chez nos cousins français. « Ding et Dong, Daniel Lemire et Yvon Deschamps l’ont essayé à une certaine époque, dit Stéphane Rousseau. Il y a beaucoup d’artistes québécois qui auraient pu percer en France, mais qui n’avaient pas envie de faire le sacrifice de s’y installer. Ça prend du travail, de l’ambition et il faut vraiment vouloir y passer du temps. » Aidé de Pascal Légitimus, de la troupe française Les Inconnus, Rousseau a fait un premier saut en France à la fin des années 1990. « J’avais joué dans un petit café-théâtre, dans le nord du pays », se rappelle-t-il.

Succès rapide
La popularité pour Anthony Kavanagh a été plus rapide. De parfait inconnu, il ne s’est écoulé qu’un an avant qu’il ne se produise à l’Olympia, le 1er octobre 1998. « Ç’a pris exactement 51 semaines, dit-il. C’est monté très vite, d’un seul coup. » En dix ans, Stéphane Rousseau a constamment fait des allers-retours Montréal-Paris, passant souvent six mois en France par année. Anthony Kavanagh, lui, s’y est installé pour vrai il y a dix ans. Désireux de bien connaître la culture du pays, il n’a eu d’autre choix que d’y vivre.

« Ça fait 10 ans que je paie des impôts en France. Je me donne maintenant le droit de parler librement de la politique française aux spectateurs. Je ne me sens plus comme un artiste invité. » Dans les dernières années, Stéphane Rousseau a connu plusieurs succès en France, que ce soit au cinéma (Astérix aux Olympiques, Fatal), aux côtés de Franck Dubosc et dans ses spectacles solo.

Malgré tout, l’humoriste ne s’est pas aperçu avant plusieurs années que les efforts portaient leurs fruits. « Ça fait peut-être quatre ans que je sens que l’effort fonctionne. Il y a eu des bons coups, les premières années, mais financièrement, ce n’était pas viable tant que ça. » Son deuxième spectacle a été un point tournant, affirme-t-il. « J’ai commencé la tournée dans des salles de 50 à 100 places et je l’ai finie, deux ans plus tard, devant 7 000 personnes. On a bien vu qu’il y a quelque chose qui se passait. »

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