Un Mike Ward bien... «Nasty» ?
Du rire bien gras a retenti dans la salle comble du Metropolis, jeudi soir, à Montréal, pour l’ouverture du vulgaire et irrévérencieux The Nasty Show, série de spectacles anglophones du festival Just for Laughs, dans lequel Mike Ward devait livrer une performance attendue. En effet, l’un des volets les plus populaires du Festival Juste pour rire accueillait la vedette québécoise de l’humour, qui connaît une popularité croissante un peu partout dans le monde.
Le bal a commencé sur des rythmes musicaux «érotiques». Derrière de grands rideaux rouges, trois musiciens envoient en introduction quelques minutes de rock classique des années ’60 et ’70. Sur un écran géant, une vidéo en noir et blanc présente une femme nue qui pose dans différentes positions, au milieu d’un appartement. La table est mise pour la soirée. C’est alors que le maître de cérémonie (host), l’Américain Jeffrey Ross, a fait son apparition. Roi du bien cuit, il est arrivé sur scène accompagné de deux femmes sexy à la poitrine dénudée pour lancer le «Show», et du même coup livrer un premier numéro. Welcome to the fucking Nasty Show! Célèbre aux États-Unis pour son humour grinçant, il a su plaire d’entrée de jeu à l’audience qui riait aux éclats quelques minutes après le début de sa performance.
Mike Ward
«And now, he is french and really funny… Mike Ward» (et maintenant, il est francophone et très drôle) a lancé Ross, à la suite des performances de Mike Britt, Ari Shaffir et Anthony Jeselnik. Après une brève remarque sur son français, le Québécois a envoyé quelques blagues sur le thème de la famille. «Ma femme ne peut pas avoir d’enfant, car je continue de venir dans sa face…»
Toutefois, contrairement à tous les autres humoristes du spectacle, qui ont parlé de cul sans arrêt, Ward a joué «dur», sans véritablement parler de sexe, livrant notamment des extraits de son spectacle S'eXpose: son chum en chaise roulante, des enfants de Vision Mondiale et Jojo Savard. Au cours d’une présence d’environ quinze minutes, il a également effleuré les thématiques de la jeunesse, l’alcool, la drogue ou encore Bleu Nuit, le fameux classique érotique de la télé québécoise. Bien qu’il ait pris quelques instants pour bien installer son numéro, Ward a clairement été apprécié de la foule, qui l’a applaudi chaleureusement à la fin de sa prestation. Soulignons par ailleurs que la barrière de la langue n’a pas semblé l’incommoder outre mesure.
Le champion en matière d'humour sans limites a donc relevé, d’après la réception positive dans la salle, le défi de participer au Nasty Show. Durant la soirée, ce sont au total six humoristes qui ont livré des numéros tout aussi crus et incisifs les uns que les autres, considérant bien entendu qu’il faut apprécier les blagues vulgaires sans compromis. Une approche qui semble plaire à de nombreux Montréalais, puisque la quasi-totalité des huit spectacles qui auront lieu de jeudi à samedi seront offerts à guichet fermé. D’ailleurs, deux supplémentaires ont été inscrites à la programmation du Festival le 29 juillet.
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