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dimanche 16 octobre 2011

Michel Courtemanche: les malheurs de l'homme sourire

l avait tout : la gloire, l'amour, l'argent. Et il a craqué sous la pression. Son corps et sa tête ne voulaient plus. Le 17 juillet 1997, les deux ont lâché alors qu'il devait improviser durant trois heures dans le Vieux-Port de Montréal. Après 40 minutes, en sueur, il s'est excusé et a quitté la scène pour ne plus jamais y revenir. Présenté en deux parties dès lundi à 23h, et en reprise le dimanche à 20h à Canal Vie, Michel Courtemanche : l'homme qui faisait des grimaces raconte cette descente aux enfers, mais aussi la réhabilitation de l'humoriste qui a conquis le Québec et la France à la vitesse de l'éclair au début des années 90. Pas sur un ton alarmiste, rassurez-vous, mais au contraire avec un certain humour et beaucoup d'espoir.

S'il s'était su bipolaire avant, Courtemanche aurait compris ses comportements instables, ses crises d'angoisse et ses idées suicidaires. En somme, ce documentaire captivant nous apprend énormément sur cette maladie trompeuse et sournoise, qu'on met en moyenne 14 ans à diagnostiquer. De 31 à 34 ans, l'humoriste «est parti sur une balloune», comme il dit, combinant drogue et alcool. «Moi, j'l'ai eu all dress en tabarnane!» dit-il. Son ami, l'acteur Claude Legault, raconte qu'il a longtemps cru que Michel allait mettre fin à ses jours, tant il le voyait dépérir. Soir après soir, il flambait rarement moins de 1000 $ dans les bars, pour lui et pour les autres. «T'étais un guichet automatique, pis tout le monde avait la carte!» blague Claude Legault en s'adressant à son ami.

Alors qu'il était en Bretagne, il a tenté de se suicider. On est la fin de semaine, pas de service d'ambulance ni de taxi. Les pompiers viennent le chercher pour l'emmener à l'hôpital. Alors qu'il voulait mettre fin à ses jours il y a quelques instants à peine, les sapeurs trouvent le moyen de lui demander un autographe. Il en rit aujourd'hui. À plusieurs moments très intimiste, le documentaire entre dans l'antre de la bête, celle qui envoie le bipolaire dans les bas-fonds. Parce qu'on a tout oublié lorsqu'on se remet d'une période de down, Michel Courtemanche s'est filmé l'an dernier alors qu'il touchait le fond. Pris d'hallucinations dans sa chambre d'hôtel à Québec, il a quitté les lieux en voiture.

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