LES SPECTACLES D'HUMOUR
Cet automne, environ 25 spectacles d’humour majeurs auront passé par Montréal. En comptant les régions, on monte à plus de 30 one-man-shows d’humoristes québécois qui tournent en même temps. Comment arriver à se positionner parmi toute cette offre? Y a-t-il des risques plus grands aujourd’hui à lancer un spectacle d’humour ? Le Journal de Montréal en a parlé avec des intervenants du milieu. Neuf nouveaux spectacles d’humour ont été lancés cet automne, avec ceux de Lise Dion, André-Philippe Gagnon, Peter MacLeod, Claudine Mercier, Maxim Martin, Pierre Hébert, Geneviève Gagnon, Ben & Jarrod et Eddy King. La quantité était presque la même pour l’automne 2010, sans compter les autres spectacles qui roulent depuis deux ans ou plus. Si bien qu’aujourd’hui, on se retrouve avec une congestion aux billetteries.
«C’est un concours de circonstances, cette année, indique Éric Young, coprésident et producteur chez Entourage, qui s’occupe notamment de Jean-Michel Anctil, Messmer et Peter MacLeod. Autant de spectacles en même temps, je n’ai jamais vu ça. Je pense que ça va se stabiliser.» Benjamin Phaneuf, président et chef de la direction du Groupe Phaneuf (Louis-José Houde, Patrick Groulx, Cathy Gauthier) fait remarquer que les spectacles d’humour ont augmenté, mais pas le nombre de représentations. «Avant, un artiste pouvait faire entre 20 et 40 représentations à Montréal, dans une année. Maintenant, ils en font 8. La moyenne a vraiment baissé.»
LES RISQUES DE PRODUCTION
La fameuse «tarte» qui représente la demande culturelle n’a pas vraiment grossi ces dernières années, tandis que les humoristes semblent plus nombreux que jamais à vouloir en manger chacun un morceau.«Tout le monde se répartit la même tarte. Et ce ne sont pas tous les humoristes qui vendent 400 000 billets», mentionne François Rozon, président et chef de la direction chez Encore (Mario Jean, François Morency, Claudine Mercier) et gérant de Martin Matte.
Ainsi, est-il plus risqué aujourd’hui de lancer un nouveau spectacle d’humour qu’il y a 10 ans? «Il faut être prudent, répond Éric Young. Ce n’est pas tant par rapport à l’investissement que l’on fait, mais dans la recherche du produit, du talent, de l’artiste dans la production, des sacrifices que cette production-là doit faire et de l’ardeur au boulot que l’humoriste va mettre. La compétition est féroce et ce sont des détails qui font la différence.» «Il faut toujours que tu trouves une façon de te renouveler, explique Michel Grenier, gérant de Mike Ward, des Chick’n Swell et de Guillaume Wagner. Les gros fans d’humour au Québec ne vont pas vraiment voir plus de trois shows par année.»
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