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lundi 16 janvier 2012

Jamais sans son sens de l'humour - Mike Ward

À l'église, lors des funérailles de sa mère, il y a quelques années, Mike Ward a fait un numéro devant ses proches, tous transis de peur à l'idée qu'il provoque un scandale. Quand le curé a annoncé le numéro de Mike, même le père de l'humoriste a cru bon de lui a rappeler qu'il se trouvait dans une église. Mais, il n'y a pas eu de scandale. Au contraire. «Ils avaient tous peur que je sois déplacé, se souvient-il, mais j'ai parlé un peu de la maladie de ma mère et surtout de la femme qu'elle était. Après les funérailles, plusieurs m'ont fait promettre de faire un numéro d'humour à leur mort.» Mike Ward croit qu'on est souvent obnubilé par la maladie d'une personne au point d'oublier qui elle est.

Mike Ward au coeur d'une controverse «Quelqu'un de malade reste une personne, dit-il. Ma mère aimait beaucoup rire et je savais qu'elle aimait mieux qu'on fête sa vie plutôt que de pleurer sa mort. «Quand un des leurs meurt, les Irlandais (son père est d'origine irlandaise) prennent un coup et se racontent des histoires drôles sur la personne. J'aime bien ça.»

L'humoriste sait toutefois que lorsqu'on vit la maladie ou la mort d'un proche, le rire n'est pas toujours au rendez-vous. Mais il rappelle que le sens de l'humour est essentiel et qu'il aide à se sortir des pires épreuves. «Tu perds temporairement ton sens de l'humour, admet-il. Quand ma mère était malade, j'allais voir plein de shows d'humour pour me changer les idées. Mais le jour où un ami humoriste m'a demandé de commenter pour lui son numéro sur le cancer, j'en ai été incapable. On a tous nos limites.

«Pourtant, on a besoin de notre sens de l'humour. Quand ma mère est morte, il a fallu que j'utilise l'humour pour ne pas tomber dans la dépression. Je suis même devenu plus drôle.» L'humour de Mike Ward, qui est né d'une mère francophone et d'un père anglophone, est différent, sans doute parce qu'il a fait ses études primaires et secondaires en anglais, et qu'il a eu pour idoles Eddie Murphy et Richard Prior. Arrivé sur le marché du rire, lui qui trouvait l'humour en français trop bonbon s'est alors démarqué.

«Un jour, j'ai eu un commentaire qui m'a marqué, raconte-t-il. Quelqu'un m'a dit, «ton genre humour ne plaira pas à plus que 10 % de la population. On était à l'époque six millions. Ça fait 600 000 personnes. Je me suis dit, 600 000, c'est pas si mal!» À l'avenir, Mike Ward compte proposer de plus en plus de matériel sur le Net. Son nouveau dada est son Podcast, en ligne sur son site officiel mikeward.ca, sur sa page Facebook de Mike Ward ou sur iTunes, où il est possible de le télécharger. Le mardi de chaque semaine, l'humoriste met en ligne un nouvel épisode d'environ une heure de discussions, via Skype, à bâtons rompus, avec un ami humoriste.

«Chacun dans notre maison, un drink à la main, on jase, explique Mike Ward, par pur plaisir, parce que personne n'est payé pour faire ça. Ça permet de découvrir les humoristes tels qu'ils sont. «En écoutant ces Podcast, les gens qui se choquent pour un gag pourraient mieux comprendre la mécanique de l'humour qui est toujours la même, peut importe les gags, et l'être humain derrière ces gags, du monde ben ordinaire qui essaie de faire rire les autres.» Les Podcast de Mike sont un succès. Celui où il est seul avec les Denis Drolet a été vu par 35 000 personnes. «C'est autant qu'un show à Télé Québec», lance Mike.

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« C'est bon, ça te pousse... » — Louis-José Houde

Même si les dates des premières sont connues et que les billets sont en vente, Louis-José Houde assure ne pas ressentir la pression de livrer la marchandise. Au contraire, il s'en trouve plus motivé que jamais à compléter la préparation, déjà très avancée, de son spectacle Les heures verticales, qui prend l'affiche en janvier (Québec) et février (Montréal) 2013.

« J'ai fait une séance d'autographes au Salon du livre et j'ai vu les premiers billets du show avec le titre. Des gens venaient les faire signer. Je te jure que j'étais tellement heureux en revenant chez moi. J'avais juste le goût de travailler sur le spectacle. C'est bon, ça te pousse, ça rend ça concret. Des gens ont réservé leur soirée dans un an et ont dépensé des sous pour venir me voir. C'est un bon coup de pied dans le cul », dit-il.

samedi 14 janvier 2012

Denis Drolet - Comme du monde

Ils ont mûri. Ils ont maigri. Ce sont des Denis Drolet nouveau genre, qui se veulent plus sages, qu'on découvrira le 8 février au Gesù dans Comme du monde, le troisième spectacle du duo formé des humoristes Vincent Léonard et Sébastien Dubé. Que s'est-il donc passé dans la tête des Denis Drolet? Les deux rigolos aux costumes bruns kaki auraient-ils l'intention de redevenir normaux?! En tout cas, ils seront cravatés et sans col roulé dans leur nouveau show Comme du monde...

«Quand on a écrit nos textes, on voulait élargir notre public et devenir un peu comme du monde: avoir un bon véhicule, une bonne job, faire des enfants, avoir une demeure arrangée au goût du jour, explique Vincent Léonard, le Denis Drolet pas-de-barbe. Du coup, on joue avec ça durant le spectacle et on en rit.» Les personnages incarnés par Vincent Léonard, «l'enfantin», et Sébastien Dubé, « le grand frère barbu », vont toutefois continuer d'exister. Rassurez-vous! «C'est impossible de les laisser tomber, dit Sébastien. Ces deux gars-là, très tordus, très cartoon, vont demeurer, mais on les fait évoluer et c'est ça qui est drôle.»

Cela étant dit, les Denis Drolet ont vraiment changé. On l'a constaté sur scène lors du gala de Guy Nantel, en juillet dernier. Un humour moins absurde et un look très différent. «On a perdu une cinquantaine de livres chacun», dit Sébastien. «Y a comme un comédien de moins dans les Denis Drolet!» ajoute Vincent en riant. «On est rendu deux ! dit Sébastien. En fait, c'est un choix de vie. On est papas tous les deux. On a changé notre mode de vie.»

Le duo inspiré de Ding et Dong et de RBO a aussi choisi de varier son humour, de ne pas s'en tenir strictement à l'absurde, au non-sens et au malaise, « à l'humour marginal de collégien », de dire Sébastien. «On voulait passer à une autre étape, à quelque chose de moins ringard, dit Vincent. Juste à cause du look et de certaines interventions bizarres à la télé, des gens se disaient que ce n'était pas pour eux, ce genre d'humour. Pourtant, quand ils viennent voir le spectacle, ils se rendent compte qu'on n'est pas juste des gros fuckés mal habillés! »

Dans Comme du monde, les Denis Drolet créent un univers théâtral inspiré d'Eugène Ionesco et du surréalisme. «On évoque le désir de renouer des liens avec un père que les Denis Drolet n'ont jamais connu, celui d'avoir des enfants et celui d'être comme du monde », dit Stéphane. «Ça nous plaît de penser qu'un spectateur puisse être touché ou éprouver une émotion autre que le rire dans un spectacle des Denis Drolet qui est supposé être une grosse connerie!» ajoute Vincent.

Le moustachu Just-to-Buy My Love prendra un peu plus de place dans ce spectacle mis en scène par Pierre-François Legendre, une première pour «l'invincible» comédien. L'humoriste Sylvain Larocque a peaufiné les textes du duo. Amis depuis l'âge de 7 ans, Vincent et Sébastien (qui ont fait ensemble l'École nationale de l'humour en 1999-2000) sont en pleine ascension professionnelle. Comme Anthony Kavanagh, Rachid Badouri, Louis-José Houde et Martin Matte avant eux, ils envisagent de se rendre en France pour tenter leur chance. «On cherche la bonne personne qui pourrait nous essayer, car ça nous intéresse vraiment», dit Vincent Léonard, qui se verrait aussi présenter les Denis Drolet en anglais au Canada ou aux États-Unis.

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mercredi 11 janvier 2012

Ward tempère ses propos

L'humoriste Mike Ward, reconnu pour ses blagues salaces et son franc-parler, se retrouve une fois de plus dans l'eau chaude suite à un commentaire qu'il a fait dernièrement. En réaction avec la plus récente mouture du Bye Bye 2011, Ward a souhaité rien de moins qu'un cancer à Joël Legendre en cette année 2012, alors que ce dernier venait d'offrir ses souhaits de santé aux auditeurs sur les ondes de la télévision d'État.

Vivement dénoncé depuis la sortie de la vidéo sur le Web, l'humoriste a tenté de tempérer ses propos en acceptant une entrevue jeudi avec Benoit Dutrizac sur les ondes du 98,5 fm pour ainsi désamorcer la bombe qu'il venait lui-même de ''poser''. «C'est une blague gratuite, a tenté de préciser l'homme de 38 ans. Je ne souhaite pas de cancer à personne. C'est un procédé humoristique.» «S'il avait souhaité la paix dans le monde, j'aurais souhaité qu'il reçoive un coup de poing derrière la tête, a imagé Ward, qui tentera de contacter Legendre aux cours des prochains jours pour s'expliquer. «Il n'y a rien que je trouve plus drôle que de répondre quelque chose de super chien à quelqu'un qui est super gentil», a-t-il dit plus tard en entrevue.

En territoire connu
Ward, dont la mère est décédée du cancer en 2002, était totalement conscient de la teneur de son gag. «C'est pour cette raison que je trouvais la blague drôle. Je parlais en connaissance de cause. Ça me surprend toujours de constater que les gens prennent les blagues au premier degré.» Sans détour, il n'hésite pas à dire qu'il a un goût prononcé pour les blagues assassines. «C'était tellement ''énorme'' comme gag que ça me faisait rire. Point final.» Ward avait déjà fait tempête bien malgré lui lors d'un spectacle en 2008 lorsqu'il avait lancé une blague dans laquelle il faisait une référence à la jeune Cédrika Provencher, portée disparue quelques mois plus tôt.

dimanche 8 janvier 2012

Lise Dion de retour au sommet

Lise Dion a passé six ans loin des planches, épuisée par sa dernière tournée de 514 spectacles. Mercredi soir, dans un St-Denis bondé, sa salle de prédilection, l’humoriste n’est apparue aucunement rouillée. Même que son énergie contagieuse a causé l’hystérie dans la salle. Un retour très réussi.

Rares sont les humoristes capables de faire preuve d’autant d’autodérision que Lise Dion. Dans ce nouveau « oneman show» , Le temps qui court, la comique ne s’est aucunement épargnée, riant abondamment de son poids (« j’ai perdu cinq livres… ça va faire deux ans ») et de son âge (« j’ai vieilli, je commence à aimer les fleurs en plastique »).

Durant la première partie du spectacle, un humour principalement de stand-up, les rires n’ont pas cessé. À chaque 30 secondes, l’humoriste sortait une blague faisant crouler de rire la foule, inhabituellement très hystérique pour un soir de première.

LOUIS-JOSÉ HOUDE Plus motivé que jamais

«Je sais que le spectacle Les heures verticales est dans encore longtemps, mais en réservant déjà votre soir de janvier ou février 2013, vous pourrez répondre à des gens: Quoi, tu te maries? Je n'y vais pas, je suis déjà booké avec Big L!»

Voici ce que mentionnait Louis-José Houde sur son site internet officiel, il y a quelques semaines, alors qu'il ne savait même pas encore que des supplémentaires pour son troisième one man show seraient ajoutées à son programme de tournée. Rencontre avec cet humoriste qui ne se sent pas stressé, mais plutôt motivé par cette preuve d'appréciation du public.

Plus de 700 000 personnes ont assisté à tes deux derniers one man shows. La tournée des Heures verticales ne commence qu'en juillet 2012, et on affiche déjà complet. Peut-on dire que ton public est conquis à l'avance?

Je pense! C'est drôle, j'ai vu dernièrement mon premier billet des Heures verticales. Un spectateur m'a demandé de le signer… Ça fait bizarre, mais je peux confirmer que ce sont ces moments qui me stimulent et m'encouragent à travailler et être prêt. C'est une belle pression! Présentement, je teste une partie de mon matériel dans des soirées d'humour, des shows privés et corporatifs dont on n'entend jamais parler. Je garde quand même le noyau de mon spectacle secret jusqu'en juillet!

Parlons de ce noyau. Il semblerait qu'il sera beaucoup plus sombre et dramatique que lors de tes derniers spectacles. Comment vas-tu mélanger les difficultés quotidiennes à ton humour?

Je vais jouer à essai-erreur, en testant comme en ce moment. C'est le public, souvent, qui décide pour nous. Il faut qu'il s'identifie et rie. Dès que tu parles d'un sujet que tous ont vécu, il y a un lien qui se crée, mais je travaille encore fort pour trouver la bonne dose d'humour à ajouter à des thèmes comme le deuil, le stress et la maladie.