«Rachid Badouri and Friends» : pour la dernière fois
Rachid Badouri a inauguré, samedi soir, la nouvelle scène extérieure du festival Juste pour rire. La foule des grands jours était présente, rassemblant plus de 100 000 personnes sur la place du Quartier des spectacles. La soirée a commencé avec les amis de Rachid, qui sont venus réchauffer l'ambiance.
C'était ensuite au tour de la compagnie de danse hip-hop, Blue Print, de livrer une performance chaudement saluée par la foule. On les avait découverts l'an dernier durant le gala de Rachid. Ils ont aussi participé à l'émission So You Think You Can Dance Canada. Eddy King, qui a assuré les premières parties de Rachid durant toute sa tournée au Québec, est alors arrivé sur scène. Même si beaucoup de monde le connaissait déjà, il a commencé par se présenter avant d'évoquer sa jeunesse en France, celle des banlieues et des ghettos.
Il a ensuite parlé de sa couleur de peau et du harcèlement de la police envers les noirs. «J'ai toujours une chanson de blanc de secours. Dès que je me fais arrêter par la police, je mets ‘Dégénération’ de Mes Aïeux.» Ensuite, le Comte de Bouderbala, un jeune humoriste français, a débarqué avec son énergie assez particulière. Il commencé par faire une dédicace à ses parents, présents à Montréal, qui sont venus célébrer leurs 46 ans de mariage.
Pour faire connaissance, il a commencé par se présenter: «Je suis le seul français, d'origine algérienne, qui a hérité d'une tête de portugais et d'un corps de turc.» Finalement, Rachid Badouri est enfin arrivé sur scène, accompagné de sept danseurs, sous une ovation monstre du public. Reprenant les principaux sketchs de son one-man-show, il enfile les blagues avec une gestuelle débridée. Qu'il parle du langage de son père, de ses origines, de sa jeunesse ou de son idole, Michael Jackson, Rachid maîtrise parfaitement son art.
Il a toutefois un peu adapté son spectacle, avec une adaptation beaucoup plus festive, davantage de morceaux musicaux durant lesquels il ne s'est pas gêné pour faire chanter et danser la foule. L'humoriste a ensuite invité le public à un voyage au Maroc, avec la présence de son ami Marco, joueur de tam-tam. «Je n'ai connu le Maroc qu'à l'âge de 16 ans parce qu'on n'avait pas les moyens avant.»
On a également eu droit à sa célèbre imitation de la poule. «C'est le passage préféré de ma mère. Elle se moque que je fasse les mouvements de Michel Jackson, il y a juste la poule qui l'intéresse.» En évoquant son pays d'origine, Rachid a invité Leila Tremblay, une danseuse du ventre, qui s'est livrée à une exceptionnelle performance. Magnifique! Cette soirée avait une saveur particulière pour Rachid, puisqu'il s'agissait de sa 426e et dernière représentation montréalaise de son premier spectacle, Arrête ton cinéma. Prochain défi: conquérir la France.
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