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dimanche 23 octobre 2011

André-Philippe Gagnon en version française

Depuis plus d’une semaine maintenant, Nicolas Canteloup est la vedette d’une capsule de cinq minutes, tout de suite après le téléjournal de TF1 en France. Une capsule pour laquelle TF1 n’a rien épargné. Elle est même enregistrée devant public. Canteloup, qui est l’émule d’André-Philippe Gagnon et peut imiter des centaines de voix différentes, choisit quelques nouvelles retentissantes de la journée et en fait une caricature drôle et parfois cynique. Ça marche du feu de Dieu. Avec cette capsule, TF1 fait plus de 30 % de part de marché. On peut en visionner sur YouTube. Je suis certain que Mahée Paiement s’en souvient, mais elle venait d’avoir 10 ans quand on l’a présentée ainsi en capsule à TQS après le téléjournal. Elle y tenait des propos toujours impertinents sur les parents. Hélas! le service des ventes de TQS croyait qu’il serait impossible de faire commanditer des cinq minutes. Je pense que la plupart des vendeurs de nos télés continuent de croire la même chose…

«Dans le champ» de Claudine Mercier: un spectacle riche en émotions

C’est une Claudine Mercier énergique et très heureuse qui a fait son entrée sur scène hier soir, au Théâtre St-Denis. Après plus de 4 ans d’absence, l’humoriste et imitatrice est de retour avec un tout nouveau spectacle intitulé «Dans le champ».

À l’aube de la cinquantaine, Claudine Mercier avoue avoir appris beaucoup de la vie. C’est d’ailleurs sur cette vie remplie de péripéties que l’humoriste s’est inspirée pour écrire son spectacle. Ainsi, les spectateurs ont eu beaucoup de plaisir à écouter ses histoires de voyages, d’achat de maison ou encore, de magasinage de fille. La pétillante imitatrice était très gestuelle, au plus grand plaisir des spectateurs, qui l’encourageait par des applaudissements. Dans un décor sobre, mais de bon goût (un fond lumineux aux couleurs changeantes), le rire était au rendez-vous.

Les émotions étaient également très présentes, pour ce premier spectacle. Claudine Mercier, qui a vu sa mère souffrir de la maladie de l’Alzheimer pendant plus de 12 ans est très impliquée auprès de la cause. Alors qu’elle avait écrit, il y a quelque temps, une chanson en hommage à sa mère décédée, l’humoriste a eu envie d’interpréter la chanson en spectacle. Hier soir, pour la première fois, la fille rendait hommage à celle qui l’a tant aimé. Le résultat était tout à fait remarquable. Sur la musique de Richard Séguin, la voix de Claudine Mercier a assurément donné des frissons à plusieurs personnes dans la salle. Sous un éclairage sombre, où des lumières représentant la vie d’une personne atteinte de la maladie de l’Alzheimer s’éteignaient une à une, l’ambiance était à couper le souffle. C’était, sans contredit, le moment fort de la soirée.

Qui dit spectacle de Claudine Mercier dit imitations. «Dans le champ» ne fait pas exception à la règle, avec plus d’une quinzaine de chansons reprises de manière humoristique. Céline Dion, Lady Gaga, Marie-Mai et Shakira font partie des personnalités qui ont été imitées de façon très réussie.

La mise en scène du spectacle, orchestré par Daniel Fortin, met bien en valeur le talent de Claudine Mercier, en utilisant le concept de l’épuration. Fortin, qui est monté sur scène pour la première fois au Gala des Olivier au mois de mai dernier pour recevoir le trophée de Metteur en scène de l’année, a voulu donner toute la place à cette femme qu’il décrit comme une humoriste au talent immense : « J’ai senti qu’il fallait lui donner toute la place…toute sa place, sans artifice, dans un écrin qui n’existe que pour nous ramener à elle et à son immense talent, dans toute sa beauté et dans toute sa vérité. » Mission accomplie. «Dans le champ» sera présenté au Théâtre St-Denis, jusqu’au 22 octobre. Par la suite, l’humoriste et imitatrice se promènera un peu partout au Québec, entre les villes de Drummondville, Trois-Rivières, Mont-Laurier et Alma. Les dates complètes des représentations sont inscrites sur le site internet de Claudine Mercier.

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dimanche 16 octobre 2011

Michel Courtemanche: les malheurs de l'homme sourire

l avait tout : la gloire, l'amour, l'argent. Et il a craqué sous la pression. Son corps et sa tête ne voulaient plus. Le 17 juillet 1997, les deux ont lâché alors qu'il devait improviser durant trois heures dans le Vieux-Port de Montréal. Après 40 minutes, en sueur, il s'est excusé et a quitté la scène pour ne plus jamais y revenir. Présenté en deux parties dès lundi à 23h, et en reprise le dimanche à 20h à Canal Vie, Michel Courtemanche : l'homme qui faisait des grimaces raconte cette descente aux enfers, mais aussi la réhabilitation de l'humoriste qui a conquis le Québec et la France à la vitesse de l'éclair au début des années 90. Pas sur un ton alarmiste, rassurez-vous, mais au contraire avec un certain humour et beaucoup d'espoir.

S'il s'était su bipolaire avant, Courtemanche aurait compris ses comportements instables, ses crises d'angoisse et ses idées suicidaires. En somme, ce documentaire captivant nous apprend énormément sur cette maladie trompeuse et sournoise, qu'on met en moyenne 14 ans à diagnostiquer. De 31 à 34 ans, l'humoriste «est parti sur une balloune», comme il dit, combinant drogue et alcool. «Moi, j'l'ai eu all dress en tabarnane!» dit-il. Son ami, l'acteur Claude Legault, raconte qu'il a longtemps cru que Michel allait mettre fin à ses jours, tant il le voyait dépérir. Soir après soir, il flambait rarement moins de 1000 $ dans les bars, pour lui et pour les autres. «T'étais un guichet automatique, pis tout le monde avait la carte!» blague Claude Legault en s'adressant à son ami.

Alors qu'il était en Bretagne, il a tenté de se suicider. On est la fin de semaine, pas de service d'ambulance ni de taxi. Les pompiers viennent le chercher pour l'emmener à l'hôpital. Alors qu'il voulait mettre fin à ses jours il y a quelques instants à peine, les sapeurs trouvent le moyen de lui demander un autographe. Il en rit aujourd'hui. À plusieurs moments très intimiste, le documentaire entre dans l'antre de la bête, celle qui envoie le bipolaire dans les bas-fonds. Parce qu'on a tout oublié lorsqu'on se remet d'une période de down, Michel Courtemanche s'est filmé l'an dernier alors qu'il touchait le fond. Pris d'hallucinations dans sa chambre d'hôtel à Québec, il a quitté les lieux en voiture.

Arthur arrête l'humour

L'animateur devenu humoriste Arthur se produira ce samedi soir pour la dernière fois dans le cadre de son one-man-show. La carrière de l'humoriste s'arrête ici, et ce pour au moins un an et demi, annonce Voici. L'humoriste a annoncé avoir envie de ce break pour se consacrer à ses enfants. Mais l'animateur a souligné dans le Parisien que sa carrière ne s'arrêterait pas là, et qu'elle s'orientera vraisembablement vers la comédie. Arthur est décidément un "touche à tout". Mais ce n'est pas sa faute, on lui proposerait - selon ses dires - des rôles au cinéma comme au théâtre. Quand le succès frappe à votre porte, comment résister? En attendant, Arthur arrête d'essayer de nous faire rire, nos zygomatiques vont s'ennuyer.

samedi 15 octobre 2011

Mike Ward et l’Orchestre symphonique de Québec en spectacle à Saint-Georges

À la suite du succès qu’ils ont remporté l’an dernier, l’humoriste Mike Ward et l’Orchestre symphonique de Québec seront de retour à Saint-Georges.Les Amants de la scène annoncent en effet que l’Orchestre symphonique de Québec nous offrira son concert intitulé Quand la musique rencontre le 7e art avec Stéphane Laforest comme chef d’orchestre. Le concert aura lieu le samedi 15 octobre à 20h à l’auditorium du Cégep Beauce-Appalaches alors que l’Orchestre présentera une sélection des grands thèmes des musiques de film.

Mike Ward
Pour sa part, Mike Ward sera de retour à l’auditorium du Cégep Beauce-Appalaches le samedi 29 octobre pour présenter son spectacle Mike Ward s’expose en supplémentaire. Mis en scène par Daniel Fortin et script-édité par François Avard, ce spectacle sera à l’image de l’humoriste, c’est-à-dire irrévérencieux, audacieux et baveux. Mike Ward exposera alors sa vision sur la pauvreté, le racisme, la religion, le sexe, les handicaps, la guerre et quelques autres sujets qui feront certainement rire. Les billets pour ces deux spectacles sont en vente à la billetterie des Amants de la scène (11740, 3e Avenue à Saint-Georges) ainsi que sur le réseau Billetech. On peut aussi obtenir de l’information au 418 228-2455.

lundi 10 octobre 2011

Jean-Michel Anctil : tel quel

Jean-Michel Anctil cherchait sa place. Alors qu'il y a 6 ans, il prenait la décision de quitter le monde de la tournée pour se consacrer à sa famille, il remonte aujourd'hui sur les planches pour expliquer à son public – trop heureux de le revoir – le cheminement et l'évolution derrière ce grand retour. Car, intègre et simple, l'humoriste a choisi de rester lui-même, heureux tel quel.

Son humour accessible, son authenticité, sa simplicité et sa belle sensibilité font de Jean-Michel Anctil un humoriste sincèrement agréable à voir en spectacle. Sympathique et moqueur, il est aussi à l'aise dans la peau du stand up comic que dans celles, disjonctées, de ses nombreux personnages. «Je suis un humoriste né de l’improvisation», explique-t-il pendant son spectacle. C'est ce qu'il démontre en improvisant des gags tout au long du spectacle et en partageant avec le public ce qu'un objet de tous les jours – dans le cas d'hier soir un simple sceau en métal – réussi à lui inspirer comme personnages, blagues ou situations. Inspirant!

En première partie du spectacle, il livre une belle déclaration d'amour à sa famille et particulièrement à ses filles, toutes trois adoptées en Chine. «J'ai peur qu'elles décident de nous quitter un jour pour retourner vivre en Chine», avoue-t-il, touchant. S'en suit un excellent numéro sur ce que serait prêt à faire un père pour ne pas perdre ses filles... et sur la première peine d'amour de sa plus vieille.

Actil nous parle aussi de construction (quand construire un château de sable pour faire plaisir à ses filles devient toute une entreprise!), de la maladie (aller chez le docteur lorsqu'on a peur d'avoir un cancer, ça peut tout de même être drôle), de sa blonde et du fait de chercher sa place dans le monde tout en restant fidèle à qui l'on est.

Au retour de l'entracte, l'humoriste reprend les traits de ses divers personnages, pour le plaisir évident des spectateurs qui s'y sont attachés avec les années. Priscilla fait un malheur lorsqu’elle apparaît sur scène en robe de soirée pour parler de Sanchez, son nouvel amour colombien. Le personnage du juge qui a trop picolé nous parle des femmes de façon trop absurde pour qu'on lui en veuille vraiment. Les deux itinérants qui discutent du temps et de la mort nous font rire autant que réfléchir. Et Rateau, le magnifique hyper-actif, est accueilli comme un roi en conclusion du spectacle.

La finale, touchante, nous révèle un Jean-Michel Anctil qui sait qui il est, ce qu'il désire et ce qu'il n'est pas prêt à faire pour entrer dans «la norme». Car tout le spectacle réside ici, le bonheur d'être fidèle à soi-même et de, finalement, être aimé tel quel. Après 225 représentations partout au Québec et plus de 200 000 billets vendus, Jean-Michel présentera une sixième et dernière série de supplémentaires de son spectacle «Tel Quel» les 13 et 14 janvier au Théâtre St-Denis, à Montréal. Billets en vente à compter de ce vendredi 7 octobre, midi.

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16 humoristes pour SOS Afrique

Louis-José Houde et Laurent Paquin ont animé hier soir au théâtre St-Denis SOS Afrique, spectacle-bénéfice destiné à venir en aide aux victimes de la crise humanitaire due à la sécheresse qui sévit en Afrique de l'Est.

Jean-Marc Parent, Mario Jean, Martin Matte, Marc Dupré, François Massicotte, Boucar Diouf, Eddy King, Dominic et Martin, Jean-François Mercier, Mike Ward, François Bellefeuille, les Grandes Gueules et Cathy Gauthier se sont succédé sur scène pour la bonne cause, répondant ainsi à l'appel de Guy Lévesque (agent de Laurent Paquin) et de François Avard (script-éditeur des deux spectacles solo de Louis-José Houde), les deux instigateurs de l'événement qui avait amassé un peu plus de 95 000$, vers 21h15 hier soir (l'objectif est de 100 000$).

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samedi 8 octobre 2011

Claudine Mercier a 50 ans!

Après avoir présenté 450 fois son troisième spectacle, Claudine Mercier a pris une pause en 2007. Pour voyager, se ressourcer, peindre et s'occuper de sa mère, qui a quitté ce monde en mai dernier. À 10 jours de la première de son quatrième show, Dans le champ, l'humoriste a ouvert sa porte à La Presse pour faire le point sur sa vie au seuil de la cinquantaine. Dans sa maison blottie contre un grand chêne, au bord du parc du Mont-Saint-Bruno, Claudine Mercier nous accueille avec gentillesse, simplicité et humour. On a beau l'avoir perdue de vue depuis quatre ans, l'humoriste au sourire contagieux est toujours aussi attachante et arbore une sérénité léguée par les années, les lectures, les rencontres et... les soucis. Elle en a eu quelques-uns depuis quatre ans, des soucis. À commencer par le vide qui se fait lorsque le dernier spectateur quitte la salle le soir du dernier spectacle.

«Quand tu te sépares de ton show, une grosse insécurité apparaît, dit-elle. Mais ça fait du bien de mettre fin à la discipline des vocalises, de ne plus faire attention aux courants d'air et à l'air conditionné pour la voix, et de prendre du recul.» Claudine Mercier a trouvé le repos nécessaire dans cette maison où elle pratique ses imitations devant un miroir et peint, une passion qu'elle a depuis toujours.

Une peinture à son image
Nous avons visité son atelier rempli de cadres, de pots et de pinceaux, tous bien rangés. Elle y crée de grands tableaux abstraits, certains doux et évanescents, d'autres fougueux et colorés. À son image. «?Avec la peinture, tu mets ton cerveau à off, dit-elle. Ce n'est pas le résultat que je trouve passionnant, c'est le chemin pour y parvenir et ce que ça fait en dedans. Tu entres dans un autre monde. Si je n'avais pas eu la créativité dans ma vie, je ne sais pas ce que j'aurais fait.?» Pour s'oxygéner les méninges autant que les poumons, elle est allée, avec son chum Richard, sa soeur et son beau-frère, user ses semelles sur le fameux chemin de Compostelle, en Espagne. Comme l'humoriste Stéphane Rousseau avec qui elle a beaucoup en commun.

«Comme moi, il imite, chante, danse et peint. Je n'ai pas d'aussi beaux pectoraux, mais comme lui, j'aime ça faire plein d'affaires?! Compostelle, j'ai trouvé ça super dur. Et je n'ai même pas perdu de poids. J'étais insultée!» Claudine Mercier n'a pourtant pas besoin de perdre des kilos. À quelques semaines de son cinquantième anniversaire de naissance, elle a toujours la même silhouette. «?Je sais que je ne suis pas grosse, mais j'ai toujours eu sept ou huit livres à perdre. C'est ça qu'on pèse à la naissance et on dirait qu'on traîne ça toute notre vie?!?»

Dans le champ : Dans ses spectacles précédents, elle travaillait avec Daniel Thibault pour l'écriture et la mise en scène. Comme il est à temps plein sur l'émission Mirador, elle a choisi Daniel Fortin, metteur en scène de Mike Ward s'eXpose. «C'est tellement un génie de la simplicité et j'ai tellement aimé le show de Mike Ward que j'ai choisi Daniel et une mise en scène qui laisse ressortir la performance. Ça allait bien avec ma remise en question de la cinquantaine.»

Le titre de son nouveau spectacle est aussi né d'une réflexion de Daniel Fortin. «Avec mon sourire, il a créé un champ de fleurs, les claudines?! Comme je disais que j'étais tout le temps dans le champ, c'est devenu le titre. Ça colle avec mes lectures depuis quatre ans. Mal de Terre, d'Hubert Reeves, la consommation, le suremballage, les producteurs agricoles indépendants, les vaches qui n'ont plus de vie sexuelle, les farines animales dans les poulets, etc. My god que ça va mal?! On est vraiment dans le champ!»

Consciente de la nécessité de protéger l'environnement (sa tournée a été certifiée carbone zéro) et de l'importance de bien se nourrir, elle évoque dans son spectacle ses préoccupations tout en faisant rire. Elle chante aussi un peu d'opéra, fait deux séries d'imitations et reprend ses personnages fétiches comme la petite fille, la Barbie et... Lise Watier, sans trop s'attarder sur la parfumeuse qui a peu apprécié ses blagues lors du troisième show. Mais les deux femmes se sont parlé et tout est rentré dans l'ordre. «Aujourd'hui, imiter quelqu'un est délicat dès qu'il y a une marque. Ce que RBO faisait à une certaine époque, oublie ça aujourd'hui!» Elle ajoute qu'en vieillissant, elle a plus de difficulté à être bitch, comme elle dit l'avoir été avec Nanette Workman ou France d'Amour.

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Martin Matte dans une série en France

Martin Matte fera bientôt rire les Français sur scène, mais aussi au petit écran, dans la nouvelle comédie C’est la crise, écrite par Anne Roumanoff. Le tournage commencera cet automne pour une diffusion à la fin 2012. Voilà ce qui s’appelle entrer en France par la grande porte! Rencontré par Le Journal de Montréal dans ses bureaux de Boulogne-Billancourt, en banlieue de Paris, le producteur Jean-Yves Robin (Caméra Café, Michel Courtemanche) a annoncé la bonne nouvelle.

« Martin aura le second rôle dans la série C’est la crise. Il va jouer le mari d’Anne Roumanoff. » La première saison de cette nouvelle émission française, tournée principalement à l’extérieur et diffusée sur la chaîne Comédie, comprendra 15 épisodes de 26 minutes. Le premier bloc de tournage commencera le 20 octobre, pour une dizaine de jours, et devrait se poursuivre sporadiquement jusqu’à la fin janvier. Martin Matte arrivera à Paris le 14 octobre pour prendre part aux répétitions de la série.

Avard en renfort
François Avard, qui avait travaillé avec Jean-Yves Robin à l’adaptation québécoise de Caméra Café et à l’adaptation française des Bougon, collaborera avec Anne Roumanoff comme scripteur invité. « Il va venir en renfort sur l’émission et travaillera principalement à distance, dit M. Robin. Mais on ne sait jamais, si Anne est trop occupée avec ses spectacles, peut-être que François sera amené à diriger l’écriture. » C’est la crise raconte l’histoire d’une famille de la bourgeoisie moyenne qui vit en banlieue de Paris. Il y a le père (Matte), la mère (Roumanoff) et leurs trois enfants, deux petites filles et une adolescente. Le père est un architecte qui possède sa propre société. La mère, elle, est une ancienne journaliste qui a arrêté sa carrière il y a 10 ans pour s’occuper de ses enfants.

« C’est une famille française assez classique, dit M. Robin. Mais un beau jour, la société d’architecture fait faillite en perdant un de ses gros clients. Le père s’endette et se prend une grosse déprime. La mère devra se remettre à travailler pour subvenir à sa famille. C’est donc l’histoire d’une femme qui doit porter toute sa famille de l’avant, tout en demeurant une comédie ! »

Comment Martin Matte en est-il arrivé à se retrouver dans cette série française ? Jean-Yves Robin raconte que l’humoriste et Anne Roumanoff se connaissaient déjà depuis quelque temps. Venue à Montréal à quelques reprises, la comique française avait entendu parler de Matte. Et lorsque le Québécois a participé au festival Humour en Capitales, cet été à Paris, il a été présenté à Roumanoff. « En parlant avec Anne de la série, je lui ai dit qu’elle devrait réfléchir à Martin pour le rôle du père, dit le producteur. Elle a dit que ce serait super. Elle lui a envoyé les textes, il les a aimés et a dit oui. » Puisque Martin avait déjà prévu venir en France au cours des prochains mois pour roder son spectacle, le calendrier concordait avec le tournage de l’émission.

Pas d’accent français
À ceux qui se demandent si Martin Matte va prendre l’accent français dans C’est la crise, la réponse est non. « Dans la série, le personnage de Martin est un Québécois qui vit en France depuis plusieurs années. Il n’arrivera pas avec l’accent français. Anne jouera une Parisienne qui est tombée amoureuse de ce Québécois, il y a 20 ans. » Jean-Yves Robin mentionne avoir approché certains producteurs et diffuseurs québécois pour sonder leur intérêt à coproduire C’est la crise. Il s’est buté à des portes closes. « Cette aventure-là aurait pu donner lieu à une véritable coproduction franco-québécoise. Malheureusement, il y a eu une certaine timidité de la part des diffuseurs. J’aurais trouvé intéressant que l’on fasse ensemble un projet qui aurait été diffusé dans les deux pays. Peut-être qu’il y en a qui vont changer d’idée », espère celui qui a vécu l’expérience de la coproduction Québec-France dernièrement avec le film Café de Flore.

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samedi 1 octobre 2011

Vidéos de Stéphane Rousseau





Rousseau et Kavanagh, les chouchous des Français

Alors que les chanteurs québécois ont envahi la France depuis plusieurs décennies, les humoristes, de leur côté, n’ont été qu’une poignée à percer le difficile marché français. Depuis une douzaine d’années, ils ne se résument qu’à deux noms : Stéphane Rousseau et Anthony Kavanagh. « J’adorerais que l’humour québécois soit aussi connu que la chanson, en France », dit Anthony Kavanagh.

C’est sans grande surprise que les deux comiques se retrouvent en tête du sondage de Léger marketing, à la question « Quel est votre humoriste québécois préféré? ». Pas de chicane ici puisque Rousseau et Kavanagh obtiennent chacun 42%. L’humoriste suivant est Michel Courtemanche, avec 12%. François Pérusse obtient quant à lui 7%.

Les nombreuses différences culturelles et la nécessité de s’installer en France expliquent en grande partie pourquoi les humoristes québécois n’ont pas été nombreux à connaître un grand succès chez nos cousins français. « Ding et Dong, Daniel Lemire et Yvon Deschamps l’ont essayé à une certaine époque, dit Stéphane Rousseau. Il y a beaucoup d’artistes québécois qui auraient pu percer en France, mais qui n’avaient pas envie de faire le sacrifice de s’y installer. Ça prend du travail, de l’ambition et il faut vraiment vouloir y passer du temps. » Aidé de Pascal Légitimus, de la troupe française Les Inconnus, Rousseau a fait un premier saut en France à la fin des années 1990. « J’avais joué dans un petit café-théâtre, dans le nord du pays », se rappelle-t-il.

Succès rapide
La popularité pour Anthony Kavanagh a été plus rapide. De parfait inconnu, il ne s’est écoulé qu’un an avant qu’il ne se produise à l’Olympia, le 1er octobre 1998. « Ç’a pris exactement 51 semaines, dit-il. C’est monté très vite, d’un seul coup. » En dix ans, Stéphane Rousseau a constamment fait des allers-retours Montréal-Paris, passant souvent six mois en France par année. Anthony Kavanagh, lui, s’y est installé pour vrai il y a dix ans. Désireux de bien connaître la culture du pays, il n’a eu d’autre choix que d’y vivre.

« Ça fait 10 ans que je paie des impôts en France. Je me donne maintenant le droit de parler librement de la politique française aux spectateurs. Je ne me sens plus comme un artiste invité. » Dans les dernières années, Stéphane Rousseau a connu plusieurs succès en France, que ce soit au cinéma (Astérix aux Olympiques, Fatal), aux côtés de Franck Dubosc et dans ses spectacles solo.

Malgré tout, l’humoriste ne s’est pas aperçu avant plusieurs années que les efforts portaient leurs fruits. « Ça fait peut-être quatre ans que je sens que l’effort fonctionne. Il y a eu des bons coups, les premières années, mais financièrement, ce n’était pas viable tant que ça. » Son deuxième spectacle a été un point tournant, affirme-t-il. « J’ai commencé la tournée dans des salles de 50 à 100 places et je l’ai finie, deux ans plus tard, devant 7 000 personnes. On a bien vu qu’il y a quelque chose qui se passait. »

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Ça va bien pour Badouri !

Quelques jours après avoir fait un triomphe, au spectacle Rire ensemble contre le racisme, au Grand Rex de Paris, Rachid Badouri a fait la première de sa longue série de spectacles, au Théâtre Le Temple.

La salle de 350 sièges, située tout près de la Place de la République, était quasi bondée pour le retour de Rachid Badouri dans la Ville Lumière. Présentant son spectacle Arrête ton cinéma, très bien adapté pour le public français, l’humoriste québécois s'est montré très en forme, et surtout heureux, de monter de nouveau sur les planches parisiennes. À la fin de sa prestation de 80 minutes, l'humoriste a remercié les spectateurs, prenant soin de leur dire qu'il dédiait le spectacle de la soirée, et toute la série de l'automne à sa mère, décédée en août dernier. «C'est ma plus grande motivation, a-t-il dit à la foule. Vos rires ce soir lui ont sûrement fait grand plaisir.»

Quelques minutes après sa sortie de scène, l'humoriste a dit qu'il sentait pour la première fois qu'il était populaire auprès des Parisiens. «On m'en avait parlé, mais je ne l'avais pas senti. Ce n'était pas comme ça avant, au Théâtre Trévise. Je suis super content.»

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